HELLÉNISTIQUE (URBANISME)

HELLÉNISTIQUE (URBANISME)

HELLÉNISTIQUE URBANISME

Le développement des villes à l’époque hellénistique (de la fin du \HELLÉNISTIQUE (URBANISME) IV^e s. au \HELLÉNISTIQUE (URBANISME) I^er s.) devient un élément essentiel du mouvement d’hellénisation du monde méditerranéen et du Proche-Orient qui fit suite des conquêtes d’Alexandre. Pour implanter les contingents macédoniens dont il faisait le noyau organisateur de chaque ville ainsi fondée (il en fondera plus de trois cents) et pour favoriser leur adaptation aux éléments indigènes, Alexandre utilisa un type de ville, créé par Hippodamos de Milet au début du V^e siècle avant J.-C. pour Milet et Le Pirée, qui devint un modèle pour plusieurs siècles. Plutarque en a conservé les principes dans la description du rêve du conquérant dont il nous rapporte le contenu et qui concernait la fondation d’Alexandrie (Homère, apparu en rêve à Alexandre, lui indique le site de la ville nouvelle), confiée à l’architecte Deinocratès. Le plan en damier délimite des îlots où se groupent les habitats de structures identiques et en nombre défini; composition simple, pratique, aisée à mettre en place sur le terrain et facile à distribuer. À la fin de la période hellénistique, la monotonie de ce type de plan fut brisée par l’introduction des grandes avenues à colonnades dont Libanius, au IV^e siècle de notre ère, vantait les avantages dans sa ville d’Antioche. Lieux de promenade et de rassemblement, les avenues fournissaient une protection contre les intempéries de l’hiver et contre les violences de la canicule; bordés de boutiques, donc très animés, les portiques constituaient au cœur de la cité les éléments d’architecture urbaine indispensables à la vie de toute communauté. Sidé, Antioche, Apamée, Pergé, sont les sites qui ont conservé les aspects les plus imposants de ces villes hellénistiques.

Encyclopédie Universelle. 2012.